La thyroïde est la glande endocrine la plus importante dans la régulation du métabolisme de base de l’organisme. Elle est située dans le cou, près de la trachée chez tous les animaux. Elle produit des hormones comme la thyroxine (ou T4) qui régulent, entre autres, le métabolisme, la température corporelle, le rythme cardiaque, la croissance, le poids et le niveau d’énergie. La glande thyroïde est sous le contrôle de la thyréotropine (ou TSH), produite par l’hypophyse, qui stimule la synthèse des hormones thyroïdiennes. La TSH est elle-même sous le contrôle de l’hormone thyréotrope (ou TRH), produite par l’hypothalamus. Les hormones thyroïdiennes font ensuite un rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse et l’hypothalamus, et c’est ainsi qu’un équilibre se crée, tout en répondant aux besoins du corps. Lorsque cette boucle de rétrocontrôle et son équilibre sont brisés ou dérangés, c’est à ce moment que l’on voit apparaitre certaines maladies et débalancement thyroïdiens.
La maladie thyroïdienne la plus fréquente chez le chien est l’hypothyroïdie. Il s’agit d’une condition causée par une thyroïde sous-active qui affecte en général les chiens seniors. Les causes de cette sous-activité sont reliées à la destruction progressive de la glande par maladie auto-immune ou une atrophie thyroïdienne idiopathique. Cette maladie thyroïdienne se présente généralement sous formes de différents symptômes : une prise de poids sans augmentation de l’appétit, la léthargie, la fatigue, l’intolérance au froid, la perte de poils, un pelage terne, des infections cutanées fréquentes, un battement cardiaque lent ou toute combinaison de ces derniers. Le traitement pour cette condition reste relativement simple, mais requiert beaucoup de discipline et d’assiduité. Le propriétaire devra faire l’administration quotidienne de médication conçue d’hormones thyroïdiennes de remplacement (ex : lévothyroxine) pour le restant de la vie de l’animal.
Pour ce qui est de nos amis félins, la maladie thyroïdienne la plus fréquemment rencontrée est l’hyperthyroïdie, une condition définie par une thyroïde suractive. Cette maladie est très souvent présente chez les chats âgés, généralement de 10 ans et plus. La suractivité de la glande peut avoir pour cause une hyperplasie bénigne (un agrandissement de la glande) ou parfois une tumeur bénigne (un adénome). L’hyperthyroïdie se manifeste de différentes manières : une perte de poids malgré un bon appétit, une hyperactivité, des vomissements, de la diarrhée, une fréquence cardiaque élevée, une soif et des urines augmentées, un pelage terne, ou toute combinaison de ces dernières. Encore une fois, le traitement demeure peu complexe, soit l’administration de médication antithyroïdienne orale ou transdermique (ex : méthimazole) qui réduit la production d’hormones thyroïdiennes. D’autre options s’offrent aux propriétaires d’animaux hyperthyroïdiens, il est également possible d’opter pour une alimentation spécialisée pauvre en iode, un élément chimique essentiel à la synthèse d’hormones thyroïdiennes. Le traitement à l’iode radioactif, une solution curative où l’animal est guéri de son hyperthyroïdie, est aussi une option envisageable, si les moyens financiers des propriétaires le permettent.
Afin de diagnostiquer l’hypo- ou hyperthyroïdie, peu importe l’espèce animale, il est important de procéder à une prise de sang pour mesurer le taux de T4 et de TSH. Un examen clinique complété par une anamnèse détaillée permet d’établir le profil thyroïdien de votre animal. Si vous observez un ou plusieurs des symptômes mentionnés ci-dessus, prenez rendez-vous pour une consultation virtuelle avec un vétérinaire Neovet. Celui-ci pourra évaluer la situation, discuter des signes observés et, au besoin, prescrire une prise de sang dans l’une de nos cliniques partenaires ou planifier une visite à domicile avec une technicienne en santé animale (TSA), dans les secteurs desservis.